Masques, déchets verts, sacs et films plastiques, canettes, pneus, mégots de cigarette,… 90% des communes seraient concernées par la problème des dépôts sauvages. Ils représenteraient 21 kg par habitant et coûteraient environ 60 000€ aux collectivités, selon l’Ademe. Canettes, paquets de cigarettes ou même des frigos : en dix ans, le nombre de déchets jetés sur les accotements a triplé. Face à ce fléau, les élus cherchent des solutions politiques efficaces : moyens humains pour nettoyer, mobilisation de la population, application mobile… La crise sanitaire entraine un ralentissement de l’activité, en revanche, elle n’entraine pas de diminution des dépôts sauvages mais plutôt une recrue d’essence.
Des dépôts sauvages omniprésents dans toutes les villes
Constitués d’objets et de déchets de toutes sortes (masques, mégots de cigarettes, sacs poubelles, papiers, cartons,…) , les dépôts sauvages fleurissent de plus en plus dans les villes. On peut retrouver 3 types de dépôts sauvages : les déchets diffus sur les routes, les trottoirs, dans les fossés ou sur les plages, les déchets déposés au pied des conteneurs ou encore les décharges illégales.
Dans certaines villes, on peut retrouver des caméras de surveillance, des signalisations spécifiques ou encore des tournées de collecte plus régulières. Ces solutions permettent de les diminuer mais ils restent encore trop présents. Avec l’arrivée des beaux jours, nous allons faire face à un accroissement des déchets, notamment des emballages de repas, des masques, des cartons… mais nous pouvons éviter de les laisser par terre !
Des solutions innovantes pour éviter les dépôts sauvages
1. Sensibiliser les citoyens
Sensibilisez les particuliers et les professionnels sur l’impact environnemental et mettez en avant les applications mobiles de signalement des dépôts sauvages. Cela permet de faire remonter au plus vite l’information terrain et d’aider les personnes responsables de la collecte des déchets. Les applications permettent de réunir tous les acteurs indispensables à la préservation de l’environnement : les citoyens, les associations, les collectivités publiques et les collecteurs.
2. Augmenter et aménager les points de dépôts des ordures
Certaines communes ont fait le choix de revoir leurs points de dépôts d’ordures en augmentant le nombre de bennes pour qu’elles soient plus accessibles pour tous. Elles ont également mis en place une signalétique plus précise concernant le tri.
3. Mettre des sondes de télérelève
Equiper les conteneurs d’une sonde de télérelève qui mesure le niveau de remplissage peut vous apporter plusieurs informations. Soyez averti par sms/mail lorsque votre poubelle est pleine. Plus de dépôts sauvages au pied de vos points d’apport volontaire parce qu’ils sont remplis. Cela permet également de planifier les tournées en fonction de la fréquentation des différents lieux (parcs, places, lieux de regroupement…) et de la saisonnalité.
4. Utiliser la technique du nudge
Le nudge (coup de coude en anglais) est un concept des sciences du comportement des individus qui consiste à mettre en place des sols visuels sous les points d’apport volontaire pour inciter les usagers à laisser l’endroit propre.
5. Végétaliser
Il est prouvé que les zones fortement végétalisées sont moins soumises au dépôt sauvage de déchets. La présence de végétaux joue un rôle régulateur sur le stress et a donc tendance à faire baisser les actes de vandalismes, de dégradation et de pollution des lieux.
6. Challenges
Organisez et participez à des challenges sur les réseaux sociaux. Il existe de nombreuses initiatives comme le clean walk, les challenges entreprise, le trashtag challenge, le 10 Waste Challenge, “Nettoie ton km”… Ils permettent à la fois de ramasser les déchets par terre et de créer une certaine cohésion d’équipe.
